Organisé par le Front commun du logement de Toulouse regroupant des associations, des organisations politiques et des syndicats.


Du 7 au 15 décembre, associations, syndicats, partis politiques, collectifs, unis dans un Front Commun du Logement, organisent partout dans la ville une semaine en faveur de l’accès au logement pour toutes et tous.

Au programme: débats, meetings, actions, concerts, projections…

Malgré l’entrée en vigueur de la loi DALO en 2007, la France dénombre à ce jour 140 000 sans domicile, selon l’Insee, dont 30 000 enfants. 9 % sont des sans abri. Un chiffre en forte augmentation par rapport à 2001.

La France compte 140 000 sans domicile, selon une évaluation réalisée par l’Insee [1] dans les centres d’hébergement en 2012. Parmi eux, 110 000 habitent des villes de plus de 20 000 habitants (dont 30 000 enfants), 8 000 des communes de moins de 20 000 habitants et 22 500 sont des demandeurs d’asile qui vivent dans des centres d’accueil.

Des chiffres qui sont certainement sous estimés au regard de la difficulté à localiser les personnes concernées.

Qui sont les sans domicile ?

Les plus défavorisés sont en majorité des étrangers (notamment des demandeurs d’asile qui ne disposent pas d’autorisation de travail), plus souvent des hommes (on compte 20 % de femmes), des personnes seules, et des jeunes (un quart a entre 18 et 29 ans). Il s’agit pour une part importante de personnes qui vivent à la rue faute d’autorisation légale de travail (les étrangers) ou de Français marginalisés du fait de leur faibles qualifications, de difficultés personnelles ou de santé notamment. Il faut noter qu’un quart des sans domicile (35 000 personnes) occupe un emploi dont les revenus sont insuffisants pour obtenir un logement.

Une forte hausse

Selon l’Insee, le nombre de sans domicile a très fortement augmenté entre 2001 et 2012 : + 44 %. Là aussi, il faut utiliser ces données avec précaution compte tenu du public recensé et de la méthode utilisée. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette progression. Le durcissement des politiques de lutte contre les sans-papiers ont rendu encore plus difficile le logement des demandeurs d’asile. L’élévation du prix des logements (et l’ampleur des garanties locatives demandées) empêche une partie des jeunes en difficulté d’accéder à un toit, ceci dans un contexte de forte progression du chômage qui pèse sur leurs revenus.

Note

[1] « L’hébergement des sans domicile en 2012 », Insee première n°1455, juillet 2013.