Dans le cadre de la démarche Horizons de civilisation, rencontre avec Jean Ortiz, universitaire (Université de Pau) et altermondialiste.

Organisée par : L’Appel des Appels, ATTAC, les Amis du Monde Diplomatique, les Economistes atterrés, Espaces-Marx, France Amérique-Latine, le Mouvement de la Paix, l’Université Populaire de Toulouse


Après l’échec en 1994 du grand marché néocolonialiste (visant à établir une zone de libre échange de l’Alaska à la Terre de Feu), est-ce que le grand marché transpacifique (le pendant du grand marché UE-USA) pourra venir à bout des tentatives latino-américaines de s’émanciper de « l’insupportable suprématie du Capital sur les êtres humains » (R. Correa) via le Mercosur, l’ALBA, la monnaie commune et TéléSur ?

Comment Nicolas Maduro, qualifié de « vulgaire chauffeur de bus » a-t-il pu prendre la relève d’un Chavez charismatique, qualifié de « populiste » voire de dictateur ?

Comment un Cuba révolutionnaire et socialiste pourra-t-il réguler l’introduction de marchés de proximité ?

Comment le « gouvernement des mouvements sociaux » bolivien pourra à la fois promouvoir les cultures indigènes originelles (« buen vivir » et respect écologique de la Pachamama) et l’exploitation des ressources de son sous-sol pour sortir du sous-développement ?

Rencontre autour des souvenirs de Jean Ortiz, de ses films et de ses livres sur les luttes émancipatrices des peuples d’Amérique Latine qui doivent concilier le développement industriel pour sortir du sous développement avec la préservation des cultures et des modes de vie des indiens).

Fils d’un combattant républicain espagnol qui sera maquisard résistant dans l’Aveyron, il a participé aux batailles ouvrières pour défendre le textile, la sidérurgie, la métallurgie, la mine…

Après un séjour en Amérique latine comme journaliste de l’Humanité, il est depuis vingt ans maître de Conférences à l’Université de Pau et travaille sur la République espagnole, l’anti-franquisme, les maquis ainsi que sur le socialisme latino-américain du XXIème siècle (les révolutions cubaine, vénézuélienne, bolivienne…).

Il a créé et anime depuis 1992, à Pau, le festival latino-américain « CulturAmérica ».

Jean Ortiz est l’auteur de : Le Che plus que jamais, de courts-métrages (Diego, l’insoumis, Marinaleda, l’ardente impatience) ainsi que de son dernier livre Rouges Vies – mémoire(s).