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Avec Robert Claraco, expert en transport, agréé auprès des tribunaux

Le feuilleton de la ligne LGV Toulouse-Bordeaux, a fait une nouvelle fois la une des journaux après les différentes annonces du gouvernement et des diverses collectivités impactés par le projet. Les annonces du maire de Bordeaux, du Conseil Départemental du Lot et Garonne sont venues rappeler d’abord que le projet de 10 milliards d’euros, n’était pas financé et qu’il demeurait de profondes divergences sur ce projet.
Ce projet de 10 milliards d’euros établi à partir d’études réalisées il y a plus de 20 ans, plutôt que de procéder à une amélioration des lignes existantes, met à l’ordre du jour quelques débats essentiels.
Le progrès ici symbolisé par la vitesse du train et les dizaines de minutes qu’il fera gagner à quelques voyageurs doit être interrogé.
La fonction première du train est d’être utile à la mobilité des habitants se trouvant à proximité du passage du train. Il ne sert à rien s’il ne s’arrête pas dans les villes principales et si les habitants doivent prendre leur voiture pour aller dans une gare éloignée. C’est ce qui arrivera avec la LGV donc la fonction première est de relier Toulouse à Paris.
Enfin on ne peut ignorer les ambitions du Maire de Toulouse de faire de l’agglomération toulousaine la 3ème métropole de France. La LGV dans ce schéma a un rôle essentiel. En arrivant à la gare Matabiau, à proximité du quartier d’affaire, en construction et de la Tour
d’Occitanie (si toutefois elle voit le jour) la LGV contribuera à la gentrification du quartier en repoussant toujours plus loin les habitants historiques des quartiers populaires.

Débat organisé par Attac Toulouse, les Amis du Monde Diplomatique, l’Université Populaire de Toulouse et la Fondation Copernic.

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