Quand salariat, migration et lutte se conjuguent au féminin…
C’est l’histoire d’une grève victorieuse menée en 2012 par une poignée de femmes de chambre.
Elles sont employées du 2ème grand groupe hôtelier d’europe, Louvre Hotel, financé par le fond d’investissement américain Starwood.
Elles viennent « d’ailleurs », beaucoup ne sont jamais allées à l’école, certaines sont illettrées.
« Que du bonheur » pour une société de sous-traitance qui se nourrit de précarité…
De véritables esclavagistes : longues journées, travail pénible, fatigue, un salaire à la tâche déguisé et le mépris dans lequel elles sont tenues.
Elle n’acceptent plus.
Au printemps 2012, elles se mettent en grève, avec le soutien des syndicats CGT et CNT de l’hôtellerie avec qui elles ont préparé le mouvement.
Pendant 28 jours elles sont là.
Elles occupent l’espace sans relâche pour défendre leurs droits : chantant, dansant, évoquant devant la caméra leurs salaires de misère, les injustices quotidiennes sur lesquelles d’autres s’enrichissent de façon éhontée.
A travers elles, c’est toute une catégorie sociale ignorée que le film met en lumière : les plus invisibles du système libéral, immigréES, surexploitéES.
En effet, les femmes immigrées vivent une double discrimination : celle d’être femmes et étrangères.