À l’invitation d’ATTAC Toulouse, les Amis du Monde Diplomatique, et l’Université Populaire de Toulouse.
François Morin est économiste, professeur émérite de sciences économiques
à l’Université Toulouse I. Il a été membre du Conseil général de la Banque de
France et du Conseil d’analyse économique. Auteur de nombreux livres dont
le dernier “L’hydre mondiale : L’oligopole bancaire” (Lux, 2015).


«Avec des placements offshore, vous bénéficiez d’une imposition réduite, voire
inexistante, de faibles frais généraux et d’une très grande discrétion sur vos
avoirs», banale publicité rencontrée sur le Net. Bénéficiant du flou juridique, en
dehors de toute juridiction nationale, des cabinets d’avocats permettent à la fraude
fiscale de passer pour de l’optimisation fiscale avec des pratiques ayant l’apparence
de la légalité.
Le scandale “Panama Papers” éclate grâce aux documents fournis par un lanceur
d’alerte anonyme et non rémunéré. Fuite de plus de 11,5 millions de documents
confidentiels issus du cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca, détaillant
des informations sur plus de 214 000 sociétés offshore ainsi que les noms des
actionnaires de ces sociétés. Parmi eux se trouvent des hommes politiques, des
milliardaires, des sportifs de haut niveau ou des célébrités.
Après le Luxleaks, le Swissleaks (et de nombreux autres scandales fiscaux de
ces dernières années), les “Panama Papers” viennent rappeler le rôle central de
l’opacité dans les stratégies visant à éviter l’impôt (véritable banditisme fiscal).
Alors que le credo politique est à «l’heure de la transparence»
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