avec Jean Tosti (Conseil d’Administration d’Attac France).


Le président de la République était tout sémillant à l’idée de diriger
l’Union pendant six mois. Quatre grandes orientations avaient été
fixées, concernant la PAC, le climat et l’énergie, l’immigration et la
politique de défense commune, le tout accompagné d’un long programme
plein de phrases ronflantes. Et patatras, les contretemps se sont
accumulés. Ce fut d’abord le “non” irlandais au traité de Lisbonne,
qu’il a fallu tenter de gérer vaille que vaille. Puis ce fut la guerre
en Géorgie, avec des positions contradictoire des divers membres de
l’Union, de mauvais augure pour l’avenir de la politique de défense
commune. Et surtout il y a l’exacerbation de la crise financière,
accompagnée d’une récession qui touche maintenant l’ensemble de
l’Europe. Face à cette crise, chaque État joue sa propre partition, à
commencer par la France, et l’Union européenne n’arrive pas à mettre
au point une stratégie commune. Que restera-t-il de la présidence
française de l’Union ? Difficile de le dire à l’heure qu’il est, mais
le bilan risque de n’être guère reluisant.


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