Les comités toulousains d’Espaces Marx, des Amis du Monde Diplo, d’ATTAC et la Librairie La Renaissance vous invitent à deux rendez-vous :

Atelier de réflexion-discussion lundi 10 décembre 2012 de 16h30 à 20h
L’enjeu du salaire et du salariat
salle 19 de la Maison des Associations
(métro Empalot, entrée face au n° 75 de la rue du Férétra)

Conférence – débat mardi 11 décembre 2012 à 20h30
La Révolution du salaire par la généralisation de la cotisation à … tout le “PIB”
Forum de la librairie la Renaissance
(métro Basso Cambo, allée Marc Saint Saens)


L’enjeu du salaire et du salariat

Si l’activité humaine produit des valeurs d’usage, le travail-leur, lui (ou elle), produit aussi des valeurs économiques (même l’activité non marchande des fonctionnaires, qui ne produisaient que des valeurs d’usage avant les années 1970, est depuis considérée comme productrice de valeur économique).
Quelles sont les deux cibles des “réformateurs” du MEDEF ? Les fonctionnaires, qui produisent la valeur économique correspondant aux salaires qui leurs sont versés à vie en raison de leur qualification personnelle, et les retraités, qui dans le privé perçoivent une pension correspondant à la qualification moyenne des postes de leurs 25 meilleures années.
Un salarié du privé qui devient retraité est alors libéré de son employeur et de l’angoisse de perdre son emploi (le poste sur lequel il était embauché) et se retrouve dans la même situation qu’un fonctionnaire : il touche dès lors un salaire à vie !
Alors, comment libérer le travail et le travailleur du carcan de la production d’une valeur définie et accaparée par les capitalistes ?
Faut-il “lutter pour la disparition du salariat (et du patronat)” comme nous y invitait en 1906 la CGT dans sa Charte d’Amiens, ou bien faut-il aller vers la création d’un droit nouveau : le droit universel à la qualification personnelle, de 18 ans à la mort, associé au salaire à vie, à la carrière salariale, à la propriété d’usage de tous les lieux de travail et à la maitrise populaire de l’investissement par une cotisation économique se substituant au profit ?

La Révolution du salaire par la généralisation de la cotisation à … tout le “PIB”

Comment nous “libérer de la convention capitaliste du travail avec sa propriété lucrative, son marché (des forces) du travail, ses marchandises à la valeur d’usage si discutable produites par des travailleurs soumis à la dictature du temps de travail et n’ayant aucune maîtrise des fins et des moyens de leur travail” ?
Dans son “Enjeu du salaire”, B. Friot avance que pour casser les chantages de la dette publique (qui découle d’un endettement de bangsters privés renfloués), de l’emploi et de la compétitivité (nouveau gadget de la novlangue du MEDEF et des (néo)libéraux), il faudrait développer toutes les institutions liées au salaire, à savoir la qualification attachée à la personne et la cotisation sociale : c’est seulement ainsi que nous pourrions assurer un contrôle populaire sur l’économie et le travail.
Pour ce faire, il faudrait :

 Attribuer à chacun, dès ses 18 ans une première qualification (donc un salaire) que le travailleur fera évoluer dans le temps, et ainsi faire disparaître le marché du “travail”

 Généraliser la cotisation en créant une cotisation économique qui affectera une partie du “PIB” au financement de l’investissement sans crédit donc sans dette, sans propriété lucrative, pour créer une croissance, autre que capitaliste.
Dans ce cadre, les entreprises (y compris les services publics) seront la propriété d’usage de leurs salariés et des parties prenantes (usagers, collectivités territoriales).