Partie 1 : cantines sans OGM, communes et régions sans OGM.

Partie 2 : importations – étiquetage – traçabilité

intervenants : Jacques Maret – Frédéric Jacquemart – Julien Milanési – Kenneth Flipo

animatrice : Franciska Soler

Atelier 2 OGM et alimentation

Jacques Olivier : : Maire du Thor

Jacques Maret : Agriculteur et administrateur du CRIIGEN Comité de Recherche et d’Information Indépendantes sur le génie Genétique.

Franciska Soler : Collectif des Faucheurs Volontaires

Présentations

Jacques Olivier

Il est également président de la Commission Environnement au Conseil Régional PACA, conseil qui a adopté, le 25 juin 2004, une délibération « région hors OGM ».

La région s’est engagée à ne pas soutenir les essais ou cultures OGM, même « cachés », en plein champ et est en faveur d’une agriculture bio.

Le 2 juin dernier au Thor, ville dont il est le maire, il fait suivre la délibération municipale sans OGM d’un arrêté.

Le préfet lui demande de retirer cet arrêté,ce qu’il refuse. Une argumentation de 3 pages de la mairie considère qu’il faut sauvegarder l’agriculture de qualité plus la sécurisation humaine et naturelle (mistral donc risques forts de dissémination, …)

Le préfet l’assigne devant le Tribunal Administratif qui donne raison au Thor, en janvier 2009.

Ce jugement relève que la mairie a pris les bonnes dispositions.

L’Etat n’a pas fait appel et l’arrêté a un effet pour un an.

Un panneau à l’entrée de la commune a été apposé indiquant que la commune est sans OGM

Le collectif anti OGM 13-84 a travaillé avec la mairie pour préparer une fête sans OGM et une fête de la biodiversité.

Le conseil municipal a de nouveau délibéré en décembre 2008, autorisant le maire à demander officiellement que le TIRPAA(Traîté International sur les Ressources Phytogénétiques pour l’Alimentation et l’Agriculture) soit mis en application en France( les paysans peuvent semer, ressemer, échanger, vendre, consommer )…, ce qu’il a fait.

Dans le Vaucluse, 27 communes ont pris la même délibération « sans OGM », avec ou sans arrêté. Le Gard dont Beaucaire, les Bouches du Rhône, …. ont aussi suivi.

Le film « nos enfants nous accuseront » a permis de rendre le sujet encore plus populaire.

Le président du Conseil Général du Vaucluse a pris le 17 / 04 une délibération pour un département sans OGM, avec d’autres motivations en plus.
Pour les cantines, elles sont déclarées hors OGM (depuis plus de 10 ans un travail est réalisé). Pour la région PACA, les restaurations collectives essaient d’introduire au maximum le bio.

Jacques Maret

L’historique, concernant les études faites par Monsanto sur les rats nourris au Mon 863, est retracé.

La justice allemande a permis de rendre publiques les résultats scientifiques.

Le recalcul des données statistiques ne permet pas de comprendre les conclusions de Monsanto,de plus la CADA(Commission à l’Acces des Documents Administratifs) a transmis un dossier incomplet.
Les rats ont présenté ,entre autres, des reins nécrosés à la contre expertise de l’étude du CRIIGEN et elle aurait du être menée sur deux ans.

L’étude menée par Bénachour Séralini sur le Round up montre une toxicité sur le placenta vivant or 95 % des OGM sont des Round up ready. L’ Etat qui a réalisé des études ne veut pas les rendre publiques.
Pourtant chaque formulation de pesticide devrait avoir ses propres tests. Or le mélange n’est pas testé avant l’AMM (Autorisation de Mise sur le Marché). Un troisième produit, agent mouillant n’est pas indiqué donc n’est pas pris en compte. On sait que le produit est toxique sur les cellules, et les AMM ne sont pas valides par rapport aux directives réglementaires.

Des procédures juridiques vont être mises en route, pour obtenir la transparence sur les études et tests du Ministère de l’Agriculture et pour les AMM.

Aujourd’hui des bizarreries apparaissent règlementairement.
La jurisprudence Gaucho Régent vient d’obtenir la condamnation d’organisations pour malversation, et aussi pour contrefaçon (par Monsanto)

On peut avoir une efficacité sur les OGM par ce levier …il faut se bagarrer juridiquement pour démontrer l’irrégularité des AMM.

Le MDRGF, WWF, Greenpeace ont rejoint le CRIIGEN pour ce travail. Aucune plainte n’a été déposée pour le moment,une demande a été faite auprès du ministère et suivant la réponse sera suivie ou non d’un recours auprès du Tribunal Administratif.

Débat

Tout le long de cette partie de l’atelier, des expériences de terrain sont données par les participants La région Rhône Alpes finance le RésOGM qui élabore des documents d’information:plaquette à l’adresse des élus,……….., et mène d’autres actions: formation juridique,etc………Une « branche » de RésOGM vient de naître en Bourgogne.

Pour les cantines scolaires sans OGM, bio, des exemples sont donnés et le travail mené diffère suivant les endroits et le type d’établissement scolaire:crèche, école primaire, collège, lycée.

Il apparaît que l’information auprès des parents d ‘élèves et la construction avec les collectivités territoriales sont très importantes.

Des obstacles techniques se présentent :manque de formation des cuisiniers,…… et surtout difficultés d’approvisionnement en produits bio. Le problème incontournable du foncier est alors évoqué. Pour fournir bio, il faut produire bio et il n’y a pas suffisamment d’offres donc il faut plus de producteurs bio.

On ne peut en effet envisager de circuits courts d’approvisionnement sans penser politique agricole. Terre de liens, SCIs , associations permettent de trouver des terres pour des producteurs bio souhaitant s’installer. Mais il faut aussi aider à la reconversion et l’accompagnement d’agriculteurs et les jeunes à l’installation.

Pour conclure la question de l’échange et la mutualisation des actions de par les régions est posée:
forum de discussion, blog,animateur,…….?

Pour plus d’informations sur les sujets traîtés dans cet atelier:

CRIIGEN

Res’OGM

Terres Fertiles

Terre de Liens

CATA33

Atelier 8 OGM et alimentation

Julien Milanési, économiste

Kenneth Flipo, collectif OGM 35

Frédéric Jacquemart, GIET(Groupe International d’Etudes Transdisciplinaires)

Julien Milanési

Il a coordonné, au sein de l’université de Pau, l’étude menée, pour Greenpeace :

« Analyse des coûts induits sur les filières agricoles par les mises en culture d’OGM

 maïs, soja, poulets label rouge »

Déjà en plein champ,il n’y a aucune garantie de non contamination de cultures non OGM voisines.

Pour ne pas atteindre le seuil de 0,9%, en plus de penser à un éloignement géographique des cultures non OGM,il y a des contraintes indirectes(machines, stockage) pour éviter un autre risque de contamination directe

Tout ceci est coûteux, matériel séparé, transport séparé,stockage séparé, éloignement … et ces coûts externes sont subis par la filière non OGM.

Suivant les parcelles les coûts peuvent différer de 5 à 37 â?¬ la tonne.

La filière Poulet label rouge intègre le soja et le maïs dans l’alimentation des animaux.

L’étude menée sur ces 2 matières premières montre le surcoût sur le soja non OGM provenant du Brésil.40 % des industriels du label rouge achètent ce soja à 30 â?¬ en bas de filière.Le surcoût correspond à environ 2,6 â?¬ pour un kg de poulet en sortie d’abattoir. Au-delà de 2,6 â?¬ ce n’est plus supportable pour la revente à une grande surface.

Kenneth Flipo

La Bretagne est connue pour ses élevages de poulets et porcs et l’importation du soja transite par St Nazaire.

Des militants ont occupés ses terminaux et aussi bloqué des usines de transformation d’aliments .

La rencontre avec le directeur de Secaliment, importateur important, a permis d’organsier une réunion, début juillet 2008, avec le directeur, d’autres professionnels,des élus du Conseil Régional, les collectifs anti OGM.

L’objet des discussions était de voir comment avoir une filière sans OGM et sans importation

Les importateurs étaient surtout présents du fait de la gêne que ce sujet suscite.

15 % des importations non OGM sont tracés vers les éleveurs, le reste va vers les producteurs comme Loué, les œufs Cocorette, …

Si la demande non OGM explose, il y aura sans doute 2 à 3 ans pour mettre en place la production demandée en Amérique du Sud.

Le Conseil Régional a axé le travail sur l’étiquetage positif(valorisant).

Les poulets de Loué ont fortement communiqué en faisant une étude auprès des consommateurs

Les labels rouges devraient être étiquetes et avoir obligation de le faire.
2 exemples d’étiquetage :

  • Italie : Coop Italia avec mention pour poulets non OGM
  • Allemagne: pour le lait de vache nourrie sans OGM avec un label crée exprès.

    Au CNC (Conseil National de la Consommation), un sous groupe OGM travaille pour l’étiquetage des produits OGM, et notamment pour les aliments pour animaux. Plusieurs associations de consommateurs cherchent un étiquetage, alors que les industriels ne veulent pas.

    L’ARF (Association des Régions de France) avec les organisations de consommateurs et le réseau Cohérence en Bretagne cherchent à pousser pour avoir un « étiquetage sans OGM ».

    L’objectif étant à terme de faire baisser les importations OGM.

Frédéric Jacquemart

On ne peut rester sans OGM en Europe et en importer.
8 Millions de tonnes de maïs sont restés dans les silos en France et 9 millions ont été importés.

Il existe pour le soja du sans OGM et du sans OGM non tracé. Donc il faut un intérêt pour produire sans OGM, les agriculteurs du Parana (Brésil) ont besoin d’un signe fort de la part de l’Europe.

Les distributeurs se rendent compte que les consommateurs ne veulent pas d’OGM.

Il faut donc une filière sans OGM, avec la difficulté de surcoût soulevée.

L’Allemagne a décidé que l’étiquetage est généralisé et que la présence ne peut être indiquée que si le taux est supérieur à 0,9% ou sinon sans recours à la biotechnlogie.

Le seuil de 0,9 % a été une décision politique pour faire accepter les OGM,les organisations ne veulent pas du 0,9.

Pour la DGCCRF, le seuil pour les semences est à 0,1 % et doit s’appliquer à tous mais il est inacceptable par le surcoût.

Une labellisation européenne peut être envisagée avec – 0,5 % avec et un plan de progrès et de projet sur -5 ans pour atteindre 0,1 (quantifiable, en fonction des techniques du détectable) mais il ne faut pas laisser croire que’un seuil inférieur à 0,9 % veut dire sans OGM

Une association APSODA (Association pour la Suppression des Ogm dans l’Alimentation) regroupe les structures sus citées pour garantir la labellisation.

La gêne des associations de consommateurs est de devoir être des partenaires des grands distributeurs.

Pour plus d’informations sur les sujets traîtés dans cet atelier:

OGM : le prix à payer

Analyse des coûts induits sur les filières agricoles par les mises en culture d’OGM

Sans OGM, les Fermiers de Loué s’expliquent

Réseau Cohérence

Problématique du soja non GM et de l’étiquetage négatif des produits animaux


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