Avec Olivier Chantry du Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde (CADTM), et Monica Vargas de l’ODG (Barcelone), Observatori del Deute en la Globalitzacio.
La Dette du Tiers-Monde reste un outil d’imposition des politiques d’ajustements structurels responsables de l’asymétrie des relations Nord-Sud. Le Nord réclame au Sud une dette financière globalement illégitime et odieuse et largement déjà remboursée.
Au-delà de constater que c’est le Sud qui finance le Nord, l’ensemble de ces mécanismes renforce la Dette Ecologique et sociale que le Nord doit au Sud. Celle-ci se réfère à l’ensemble des impacts sociaux et environnementaux (incluant la Dette climatique), produits soit directement par les pays du Nord par leur rythme de production et de consommation, soit par les entreprises multinationales du Nord qui agissent dans les pays du Sud. C’est en mettant en relation ces deux dettes, que l’asymétrie des relations Nord-Sud prend un sens que l’on ne lui donne pas souvent, et que se fait nécessaire une réflexion sur les relations entre les dimensions financière, commerciale et matérielle du processus de globalisation.
En effet, l’abolition de la dette financière n’est pas une fin en soi. Même si l’audit de la dette externe en Equateur a soulevé des espérances, se posent encore et toujours des questions fondamentales sur les implications de l’intégration économique imposée par le Nord au Sud, au sein d’un modèle économique capitaliste en crise.
Au travers du prisme des dettes Nord-Sud, la conférence cherchera à poser les jalons d’un débat sur les alternatives que tissent aujourd’hui les mouvements sociaux autant du Nord que du Sud.
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